pas compte des inégalités séculaires, ou si l’on changeait notablement les grandeurs que la théorie leur assigne. Depuis la découverte de Laplace, on a reconnu que l’inégalité séculaire du moyen mouvement de la lune aurait pu se déduire d’une formule que Lagrange avait donnée auparavant, et qui a l’avantage de montrer que cette inégalité ne fait pas exception au théorème général sur l’invariabilité des moyens mouvements : elle fait voir, en effet, que cette inégalité de la longitude moyenne ne provient pas du terme que l’on appelle proprement le moyen mouvement et qui est lié au grand axe par la troisième loi de Kepler, mais qu’elle est comprise dans l’autre partie de cette longitude, qui est une des constantes arbitraires du mouvement elliptique, devenue variable dans le mouvement de la lune, troublé par l’action du soleil. Parmi les perturbations remarquables pour lesquelles l’observation a devancé la théorie, je citerai encore une inégalité en longitude, que Mason a conclue des observations, et qui a pour argument la distance du nœud de la lune à la ligne des équinoxes. Cette circonstance a d’abord fait douter de l’existence d’une pareille inégalité, tandis qu’au contraire elle aurait dû mettre sur la voie pour en trouver la cause. C’est Laplace qui a reconnu, en effet, qu’elle est due à l’aplatissement de la terre et peut servir à le déterminer, et qui a fait voir, en même temps, qu’elle devait être accompagnée d’une autre inégalité en latitude, dont l’argument est la distance de la lune à la ligne des équinoxes, ce que M. Burg a ensuite confirmé par la discussion des observations.
Actuellement, il n’existe plus qu’un seul point dans le mouvement de la lune, sur lequel l’observation paraisse