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fois, ce n’est que dans ces derniers temps que l’on est parvenu à former des tables du mouvement de la lune, uniquement fondées sur la loi de la pesanteur universelle, et qui empruntent seulement de l’observation, les données indispensables du problême, c’est-à-dire, les éléments du mouvement elliptique à une époque déterminée. Dans les tables de Mayer, de Mason, de M. Burg et de Burkhardt, jusque-là en usage, les coefficients des inégalités étaient déterminés par la comparaison des formules avec la moyenne d’une longue suite d’observations. Mais l’Académie, sur la demande de Laplace, ayant proposé pour sujet de prix, la détermination complète et purement théorique du mouvement de la lune, deux pièces, où la question s’est trouvée résolue d’une manière très-satisfaisante, ont été couronnées en 1820. L’un de ces Mémoires est l’ouvrage de M. Damoiseau; l’autre est dû à MM. Plana et Carlini, qui l’ont écrit en commun. Les formules du premier Mémoire ont été converties, par son auteur, en tables dont on peut faire usage avec confiance pour le calcul des lieux de la luné ; car lorsqu’elles ont été présentées au bureau des longitudes, il s’est assuré qu’elles représentent les observations avec au moins autant de précision que les meilleures des anciennes tables lunaires. Ce Mémoire est imprimé dans le tome III du Recueil des savants étrangers ; celui de MM. Plana et Carlini n’a pas encore paru ; mais M. Plana vient de publier, en son seul nom, un ouvrage très-étendu, ayant pour titre Théorie du mouvement de la lune, où il suit et développe la méthode employée précédemment par lui et M. Carlini. Dans cet ouvrage, comme dans la Mécanique céleste et dans la plupart des recherches dont le mouvement de la lune a été l’objet, on exprime le temps,