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il traverse des contrées sèches ou des étendues de mer, il doit y rendre le ciel serein ou pluvieux. Si l’on a nié l’influence de la lune sur le temps, c’est qu’on a voulu la rapporter à ses phases ; mais sa position dans l’écliptique donnerait des probabilités bien autrement sûres[1].

Pour démontrer en quelque sorte cette théorie par le fait, pour lui attirer davantage l’attention du public, M. de Lamark crut utile de la présenter sous forme de prédictions ; il poussa la persévérance jusqu’à faire imprimer pendant onze années de suite des almanachs[2], où il annonçait pour chaque

  1. De l’influence de la lune sur l’atmosphère terrestre. Journal de physique, prairial an VI.

    Sur les variations de l’état du ciel, dans les latitudes moyennes entre l’équateur et le pôle, et sur les principales causes qui y donnent lieu. Journal de physique, frimaire an XI.

    Sur le mode de rédiger et de noter les observations météorologiques afin d’en obtenir les résultats utiles, et sur les considérations que l’on doit avoir en vue pour cet objet. (Ibidem.)

    Sur la distinction des tempêtes d’avec les orages, les ouragans, et sur le caractère du vent désastreux. Journal de physique du 18 brumaire an IX.

    Recherches sur la périodicité présumée des principales variations de l’atmosphère, et sur les moyens de s’assurer de son existence et de sa détermination. (Ibid.) Lu à l’Institut le 26 ventôse an IX.

    Il promet dans une note de son Mémoire sur la matière du son, une théorie de l’atmosphère terrestre, à laquelle, dit-il, il travaillait depuis 30 ans, mais qu’il n’a point publiée.

  2. Annuaire météorologique pour l’an VIII (1800) de la république, contenant l’exposé des probabilités acquises par une longue suite d’observations sur l’état du ciel et les variations de l’atmosphère pour différents