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MÉMOIRE D’ANALYSE
sur
le mouvement de la chaleur dans les fluides.
Par M. FOURIER.
Lu à l’Académie royale des Sciences, le 4 septembre 1820.

On est parvenu à exprimer par des équations générales à différences partielles les conditions du mouvement des fluides. Cette découverte, qui est un des plus beaux résultats de la géométrie moderne, est due à d’Alembert et à Euler. Le premier a publié ses recherches dans l’ouvrage qui a pour titre : Essai sur la résistance des fluides. Euler a traité ce même sujet dans les Mémoires de l’Académie de Berlin, année 1755. Il y donne ces équations sous une forme simple et distincte qui embrasse tous les cas possibles, et il les démontre avec cette clarté admirable qui est le caractère principal de tous ses écrits.

Les équations générales qui se rapportent au mouvement des liquides sont au nombre de quatre : trois d’entre elles expriment l’action des forces accélératrices ; la quatrième est donnée par la condition de la continuité.

Pour connaître le mouvement du liquide, il faut pouvoir