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Les opérations géodésiques faites en Italie, pendant les années 1821, 1822 et 1823, par une commission d’officiers autrichiens et piémontais, pour la mesure d’un arc du parallèle moyen, et accompagnées d’observations astronomiques dues à MM. Carlini et Plana, astronomes italiens, sont, en ce genre, un modèle remarquable de précision. En effet, la chaîne de seize triangles, qui s’étend depuis Superga près Turin jusqu’au Mont-Colombier en Savoie, a été mesurée avec un soin si particulier que la plus grande erreur de la somme des trois angles de l’un de ces triangles n’atteint pas 1/4 sexagésimale. Cette chaîne donne seulement

Une pareille exactitude provient surtout de l’habileté des trigonomètres et de leurs nombreuses observations. En l’admettant dans la chaîne des 26 triangles qui unissent la base de Perpignan à Fermentera, l’on aurait ou au lieu de (art. 8); et alors la valeur de serait au lieu de Malgré l’usage que l’on fit de reverbères pour points de mire, dans cette partie de la méridienne, les erreurs des triangles n’ont pas été moindres que de coutume ; ainsi les observations nocturnes des angles horizontaux, qui avaient été recommandées par le célèbre Laplace, sont tout aussi influencées par les effets de la réfraction atmosphérique que celles de jour, si même elles ne le sont quelquefois davantage dans les lieux bas, comme on l’a remarqué entre Paris et Strasbourg, lors de la mesure du parallèle compris entre ces deux villes.