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primés par le crâne ou la dure-mère qu’autant qu’ils dépassent une certaine limite ; et le trépan, c’est-à-dire l’ablation du crâne et de la dure-mère, détruit leur action, non-seulement parce qu’il donne issue à l’épanchement, mais encore parce qu’il enlève les parties qui le compriment.

4. On voit maintenant pourquoi, dans mes précédentes expériences où je cherchais, par-dessus tout, à produire des lésions isolées de toute complication, et, par ces lésions simples, des phénomènes simples, je commençais avec tant de soin par mettre à nu tout l’encéphale par le retranchement complet de la région supérieure du crâne et de la dure-mère. Par cette méthode, non-seulement je pouvais constamment guider la main par l’oeil dans l’ablation successive des diverses parties de l’encéphale, mais je me garantissais de plus, comme on vient de voir, sinon de tout épanchement, du moins de toute compression possible par les épanchements ; et l’on verra mieux encore toute l’importance de cette méthode expérimentale quand, dans un second mémoire, j’aurai fait connaître le mécanisme selon lequel se forment les exubérances ou hernies cérébrales.