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compression cesse, est, au reste, l’un des phénomènes qui ’ont le plus frappé dans le cours de ces expériences. Mais il y a des degrés, soit dans la rapidité, soit dans la plénitude de cette renaissance des forces, selon les effets produits. Elle est, par exemple, soudaine, complète, assurée, s’il n’y a que perte de la vue ; elle l’est de même, s’il n’y a que trouble des mouvements, ou si les convulsions ne subsistent que depuis peu de temps ; mais, à mesure que les convulsions subsistent depuis plus long-temps, il y a de moins en moins lieu de compter sur elle.

5. J’enlevai, sur plusieurs pigeons, les os frontaux, sans toucher à la dure-mère : après quoi, j’ouvris, comme dans les expériences précédentes, l’une des artères superficielles de l’un ou l’autre lobe cérébral. Dans tous ces cas, je vis un épanchement abondant se former aussitôt sur ces lobes ; et, à mesure qu’il s’accroissait, la dure-mère être de plus en plus distendue et soulevée par lui ; et, dès qu’il eut atteint une certaine limite, tous les effets, déja décrits, de la compression du cerveau par les épanchements, paraître ; et paraître seulement un peu plus tard que dans les cas où le crâne subsistait ; car le crâne résiste plus que la dure-mère, ou ne cède pas jusqu’à un certain point, comme elle.

6. J’ai répété toutes les expériences qui précèdent, sur plusieurs lapins ; le résultat a toujours été la même.

7. Sur plusieurs autres lapins, après avoir percé le crâne, j’injectai, au moyen d’une petite seringue, une certaine quantité d’eau entre le crâne et la dure-mère.

Sur tous ces lapins ; dès que l’épanchement dépassait une certaine limite, je voyais survenir tous les effets de la com-