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cer une seule fois pour obtenir un épanchement aussi rapide qu’abondant, on ne court jamais le risque de blesser la substance du cerveau ; ce qui est un avantage immense, et que n’a pas le procédé de l’ouverture des sinus : car, comme il faut toujours percer ces sinus à plusieurs reprises, on sent qu’il est presque inévitable qu’à force de revenir dans le crâne, on ne finisse par blesser plus ou moins quelques-unes des parties mêmes de l’encéphale.

2. Ces préliminaires posés, je passe aux expériences.

Sur un jeune pigeon, je perçai l’artère superficielle qui rampe, ainsi que je l’ai déja dit, près du bord interne et supérieur de l’orbite.

Cette artère était celle du lobe cérébral droit. À peine fut-· elle ouverte que je vis un épanchement rapide se former sur ce lobe droit.

Bientôt l’épanchement gagna le lobe gauche ; et alors l’animal n’y voyait plus.

Bientôt encore l’épanchement gagna le cervelet ; aussitôt le trouble des mouvements parut. Enfin, l’épanchement s’accroissant de plus en plus, des convulsions violentes survinrent, et l’animal succomba dans ces convulsions.

À l’ouverture du crâne, je trouvai, comme dans toutes les expériences où j’ai laissé succomber l’animal aux effets de l’épanchement, toute la surface de l’encéphale, jusqu’à l’origine de la moelle épinière, recouverte d’une couche épaisse de sang coagulé, et toute la dure-mère fortement distendue par cette couche de sang interposée entre elle et l’encéphale. Il est à remarquer en outre que, dans le cas de l’ouverture d’une artère du cerveau, le sang s’épanche en entier, ou à peu