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2. Ainsi, dans un épanchement cérébral, ce n’est pas par son poids que cet épanchement agit, c’est-à-dire détermine les effets qui lui sont propres ; il agit par la compression qu’il éprouve de la part du crâne ou de la dure-mère qui le contiennent, et qu’il transmet au cerveau sur lequel il porte.

3. Le mécanisme de l’action de tout épanchement cérébral n’est donc qu’une pression transmise.

4. Pour mettre cette proposition dans tout son jour, il s’agit de montrer par des expériences directes : 1o qu’un épanchement quelconque ne provoque jamais par lui seul, ou sans le concours de la pression du crâne ou de la dure-mère, les effets de la compression du cerveau ; et 2o qu’il provoque ces effets, dès qu’à son poids s’ajoute cette pression, soit de la part du crâne, soit de la part de la dure-mère.

5. On sent que le premier point, dans toute expérience qui tend à déterminer ou à circonscrire les effets propres d’un épanchement, est de ne pas compliquer cet épanchement par une lésion ou blessure cérébrale. C’est ici le cas exactement inverse de celui de mes précédentes expériences, où le premier point était, au contraire, de ne pas compliquer la lésion ou blessure par un épanchement. En un mot, dans mes précédentes expériences, je cherchais à ne produire que des lésions sans épanchements ; j’ai cherché, dans celle-ci, à ne produire que des épanchements sans lésions.

6. Mais, dans ces précédentes expériences dont je viens de parler, quelques précautions que je prisse pour éviter les épanchements, je n’y réussissais pas toujours ; et voici ce que j’observais alors.