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xiv HISTOIRE DE LACADÉhIIE

le théorème dont il s’agit, comme l’énoncé le plus simple des lois de la propagation de la lumière dans les milieux cristallisés d’une manière quelconque. Ces lois étant confirmées par l’observation, sont, à proprement parler, des données de l’expérience ; il en résulte un moyen de comparer et d’apprécier les diverses hypothèses qu’on a formées sur la nature de la lumière, car il est nécessaire que l’on puisse déduire de ces hypothèses ces lois générales de la propagation de la lumière c’est en effet ce qui résulte des travaux de M. Fresnel et du Mémoire de M. Ampère. Ils prouvent que les lois dont il s’agit dérivent de l’hypothèse, qui consiste à considérer les phénomènes de la lumière comme produits par les vibrations d’un fluide élastique ; on reconnaît que la direction de ces vibrations est perpendiculaire à celle du rayon lumineux. Cette dernière partie de l’hypothèse en question a été long-temps rejetée par quelques personnes, parce qu’elles établissaient le calcul sur la supposition que les différentes parties des ’fluides élastiques n’agissent les unes sur les autres qu’en se comprimant et se dilatant alternativement.

M. Fresnel considérait ces fluides sous un point de vue différent. Il les regardait comme composés de points matériels, agissant les uns sur les autres à distance. Il montrait t qu’alors il pouvait y avoir communication de mouvements vibratoires, quand même le fluide ne serait susceptible que de condensations et de dilatations aussi petites qu’on le voudrait, en sorte qu’en les regardant même comme nulles, la direction des vibrations devrait, à cette limite, rester perpendiculaire à celle des rayons lumineux or cette vue paraît confirmée par des recherches ultérieures. M. Ampère en conclut,