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PARTI E MATHÉMATIQUE.

XJ

de soins et de l’application des sciences mathématiques, plusieurs conséquences remarquables que nous allous sommairement indiquer.

On peut considérer une conduite composée de tuyaux de plomb ou de fonte de fer assemblés les uns à la suite des autres, comme une seule verge métallique susceptible de se condenser ou de se dilater par l’abaissement ou l’élévation de la température. Les variations que subit la longueur de cette verge sont d’autant plus sensibles que cette longueur est elle-même plus considérable ; et c’est presque toujours à ces variations de longueur qu’il faut attribuer les ruptures auxquelles les conduites d’eau sont généralement sujettes dans les changements de saisons.

D’après la disposition indiquée par l’auteur, et qui a été adoptée, on a placé dans des galeries voûtées les conduites destinées à la distribution des eaux de l’Ourq dans la ville de Paris. Il a donc pu reconnaître chaque jour et à toute heure l’influence de la température sur la diminution et l’augmentation de longueur. M. Girard a fait choix à cet effet de quatre de ces conduites de 580 mètres de longueur chacune, et posées dans une même galerie parallèlement entre elles. Chacune de ces conduites était divisée en cinq parties dont les extrémités pouvaient glisser les unes dans les autres, de manière à laisser reconnaître la longueur dont elles s’étaient emboîtées.

Afin de rendre plus facile le mouvement qui devait s’opérer l’une des quatre conduites fut posée transversalement sur des rouleaux de fonte. On se contenta de poser les autres sur des cales de bois de chêne tout étant ainsi disposé pour les observations, on les commença le 13 janvier 1812, B2