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VIl] HISTOIRE DE LACADÉMIE,

leurs planètes principales, et celles qui naissent de la rotation de tous ces corps et du soleil lui-même sur leurs propres axes. M. Poinsot fait remarquer que le plan de cette aire résultante est le seul dont on puisse affirmer qu’il demeure immobile dans le ciel, ou qu’il reste toujours parallèle à lui-même, quels que soient les changements que la suite des siècles puisse apporter dans les mouvements, dans la figure et la position mutuelle des différents corps célestes. Il ajoute que si l’on ne compose entre elles qu’une partie de ces aires simultanées, on ne peut plus dire que l’aire partielle qui en résulte soit invariable de grandeur et de position dans l’espace d’où il suit que le plan déterminé par M. Laplace peut varier, et qu’ainsi il n’est pas propre à fair e reconnaître les changements qui peuvent survenir avec le temps dans la position des orbes et des équateurs planétaires l’auteur en conclut donc que, pour obtenir ce résultat et donner ainsi aux astronomes futurs le moyen de comparer d’une manière précise les observations séparées par de très-longs intervalles de temps, il faut recourir au plan qu’il propose, parce qu’il est seul invariable. Il nomme ce plan l’équateur du système du monde.

Telle est la conséquence principale de la théorie nouvelle que M. Poinsot a présentée à l’Académie. Quant à la détermination de cet équateur du système solaire, l’auteur remarque qu’elle dépend, no, p-seulem-t des masses des différents corps célestes, mais encore des moments d’inertie de ces corps par rapport à leurs axes, quantités qui nous sont jusqu’à présent inconnues. Aussi l’auteur fait-il observer que la question qu’il traite a deux objets très-différents. Le premier est une théorie importante qu’il est nécessaire de rectifier pour