Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 11.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des fluides, et addition au Mémoire sur l’équilibre et le mouvement des corps élastiques.

M. Fourier a présenté, le 1er décembre 1828, un Mémoire sur plusieurs points de la théorie analytique de la chaleur.

Dans la séance du 23 mars 1828, M. Poinsot a présenté à l’Académie une note fort importante relative à la théorie et à la détermination exacte du plan invariable des aires dans le système du monde.

On sait que dans le mouvement d’un système de corps qui réagissent d’une manière quelconque les uns sur les autres, si l’on projette sur un plan les aires que tracent autour d’un point fixe ou foyer, les rayons vecteurs menés de ce foyer à toutes les particules égales du système, la somme de ces aires projetées demeure constante, nonobstant les variations qu’éprouve chacune d’elles, par la liaison et l’action réciproque des différents corps ; et c’est en cela que consiste le principe si connu de la conservation des aires.

En considérant ainsi les aires sur les divers plans qu’on peut mener par le même foyer, on voit qu’il existe un plan distingué de tous les autres par la propriété suivante : si l’on projette les aires sur un des plans perpendiculaires à ce plan unique que nous disons être distinct de tous les autres, la somme des projections est toujours nulle ; on reconnaît aussi que la projection des aires sur le plan unique dont il s’agit, est la plus grande possible. Cette propriété avait déja été remarquée par les géomètres ; ils avaient choisi ce plan pour simplifier le calcul dans la recherche du mouvement de quelques systèmes, et, par exemple, lorsqu’il s’agit du mou-