omises. Dans la question déjà si complexe de la forme et du mouvement de rotation de la terre, il a considéré l’effet de la présence des eaux distribuées entre les terres continentales, la compression des couches intérieures, la diminution séculaire des dimensions du globe.
Dans cet ensemble de recherches, on doit remarquer surtout celles qui se rapportent à la stabilité des grands phénomènes : aucun objet n’est plus digne de la méditation des philosophes. Ainsi l’on a reconnu que les causes, ou fortuites, ou constantes, qui troublent l’équilibre des mers, sont assujetties à des limites qui ne peuvent être franchies. La pesanteur spécifique des eaux étant beaucoup moindre que celle de la terre solide, il en résulte que les oscillations de l’Océan sont toujours comprises entre des limites fort étroites ; ce qui n’arriverait point si le liquide répandu sur le globe était beaucoup plus pesant. En général, la nature tient en réserve des forces conservatrices et toujours présentes, qui agissent aussitôt que le trouble commence, et d’autant plus que l’aberration est plus grande. Elles ne tardent point à rétablir l’ordre accoutumé. On trouve dans toutes les parties de l’univers cette puissance préservatrice. La forme des grandes orbites planétaires, leurs inclinaisons, varient et s’altèrent dans le cours des siècles ; mais ces changements sont limités. Les dimensions principales subsistent, et cet immense assemblage des corps célestes oscille autour d’un état moyen vers lequel il est toujours ramené. Tout est disposé pour l’ordre, la perpétuité et l’harmonie.
Dans l’état primitif et liquide du globe terrestre, les ma-