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bes, construite à Metz, la plupart des expériences déjà faites par lui, en 1824, sur un modèle de petite dimension, et il est parvenu ainsi à lever tous les doutes qui auraient pu subsister sur les avantages du nouveau système dans son application à la pratique.

M. Poncelet a saisi l’occasion qui se présentait de donner quelques développements à la théorie exposée dans son premier Mémoire, notamment dans ce qui concerne les meilleures proportions à adopter, suivant les cas, pour les différentes parties de l’appareil. Il a cherché également à établir, par la théorie et par l’expérience, les principes relatifs aux cas où la roue peut être noyée en arrière jusqu’à une certaine hauteur. Il prouve que les nouvelles roues ne présentent pas, dans cette circonstance, au même degré, les inconvénients attachés aux anciennes roues hydrauliques à palettes. Enfin il s’efforce d’éclaircir tous les points difficiles et de mettre tout constructeur intelligent en état de faire complètement le projet d’établissement de la nouvelle roue d’après des principes positifs, et dont l’exactitude a été constatée par l’application qui en a été faite dans plusieurs des usines de la France.

M. Poncelet s’applaudit surtout d’avoir mis en usage l’appareil très-ingénieux, que l’on doit à M. de Prony, pour mesurer la force des machines en mouvement. L’emploi de cet appareil, qui devrait être connu de tous les chefs et constructeurs d’usines, joint au résultat des expériences faites par l’auteur, lui a donné moyen de confirmer les résultats de son premier Mémoire. Cet examen met en évidence les avantages que présentent les roues à aubes courbes pour les chutes au-dessous de deux mètres.