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moins encore ses élèves à leur simple coup-d’oil ; et, continuant l’usage des mesures et des lignes pour les principales divisions et pour les rectifications qui pourraient être nécessaires, il semble placer sous la main même de l’élève un régulateur toujours présent qui prévient les erreurs, et lui donne le moyen de corriger lui-même les fautes qui auraient pu lui échapper.

M. Francœur part de ce principe, que toute figure, quelque compliquée qu’elle soit, peut être ramenée aux rectangles et aux cercles avec l’habitude, déjà acquise par l’élève, de tracer correctement des rectangles et des cercles de toutes les dimensions, et de les diviser en parties proportionnelles ; il trace et divise ainsi les masses des objets qu’il veut représenter, afin d’en resserrer les détails dans de justes limites. Cette méthode est celle qu’emploient les géographes lorsqu’ils veulent tracer une carte ou un plan ; c’est celle qu’emploient les peintres lorsqu’ils veulent réduire un grand tableau, excepté qu’ils font, avec la règle et le compas, ce que les élèves qui ont pratiqué le dessin linéaire peuvent facilement exécuter à vue. Après avoir dessiné quelque temps, ainsi dirigé par des carreaux proportionnels tracés sur l’original et sur la copie, l’élève s’habitue peu à peu à substituer des lignes idéales aux lignes matérielles de son réseau ; une réglette marquée de divisions équidistantes, qui lui sert, tant pour les niveaux que pour les à-plombs, le prépare à se passer de toute espèce de régulateur. L’auteur termine cette section par des considérations sur les dimensions de toutes les parties du corps humain qui doivent être l’objet de l’instruction donnée aux élèves. Il cite, à cet égard, les règles données par Jean Cousin, en faisant observer que ces règles ne sont pas ri-