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Ceci s’explique encore en considérant que les conduites, telles qu’elles sont posées sur leurs appuis, éprouvent à s’y mouvoir, c’est-à-dire à s’alonger et à se raccourcir, certaines résistances de la nature du frottement ordinaire, et par conséquent proportionnelles au poids de ces conduites.

Nous avons dit que leur diamètre intérieur était de centimètres, et que le poids de chaque bout de tuyau de de longueur était de kilogr., ce qui revient à kilogr le mètre courant.

Chaque conduite de mètres de longueur pèse donc, étant vide, kilogrammes.

On trouve aisément que le poids de l’eau contenue dans la conduite est de par mètre courant.

Le poids de l’eau sur toute la longueur des tuyaux est par conséquent de kilog.

Chaque conduite pleine pèse donc kilogr., tandis qu’étant vide elle n’en pèse plus que

Le frottement que les conduites pleines ou vides éprouvent sur leurs appuis, ou, ce qui revient au même, les obstacles qui s’opposent à leur mouvement étant, dans les deux cas, à peu près comme les nombres et il s’ensuit que leur alongement par degré d’accroissement de température, doit être plus sensible quand elles sont vides que quand elles sont pleines, ce qui est entièrement conforme à l’observation.

Si les alongements de la conduite no 1 ne different point sensiblement entre eux lorsqu’elle est pleine ou vide d’eau, c’est-à-dire, lorsque son poids est de milliers ou seulement de milliers de kilogrammes, cela tient à ce qu’elle n’éprouve pas, sur les rouleaux de fonte qui la supportent,