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les corps réguliers ; le professeur rectifie, sous leurs yeux, leur travail, à l’aide de la règle et du compas, dont il est seul autorisé à faire usage.

On pourrait d’abord borner à ce simple exercice le dessin linéaire, puisqu’il ne s’agit que de rendre l’œil de l’élève juste et sa main sûre, et qu’un long exercice des procédés compris dans la première division produit ordinairement cet effet ; Mais M. Francœur ouvre aux élèves, dans les sections suivantes, une autre carrière d’applications qu’il leur est bien utile de parcourir.

Dans la seconde section, il cherche à les familiariser avec l’emploi de la règle et du compas, pour parvenir au tracé géométrique des mêmes figures qui avaient été dessinées à main-levée, ou pour leur apprendre à pouvoir donner à leurs travaux cette précision nécessaire pour la construction ; précision que la plus grande habileté de l’œil et de la main ne saurait jamais atteindre.

Dans la troisième section, M. Francœur expose les premiers éléments de l’art des projections, à l’aide desquelles il donne des notions de la levée des plans et de l’art des constructions.

Il cherche à établir, dans la quatrième, pour les élèves qui se destinent à la pratique des beaux-arts, quelle est la transition la plus convenable entre le dessin rigoureusement indiqué des figures géométriques, et celui des figures naturelles irrégulières. Il s’attache, avec un soin tout particulier, à faciliter ce passage de ce qu’on pourrait appeler la pratique du métier, à l’exercice de l’art, et à signaler le danger de laisser substituer la roideur à la rectitude par un emploi inconsidéré de ces moyens de régularité. Il n’abandonne pas néan-