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Par conséquent l’alongement total pour un degré

C’est par mètre, et par degré de Réaumur

Et par degré du thermomètre centigrade

Le même phénomène se manifeste ici sur la conduite no 3 que sur la conduite no 2, c’est-à-dire que l’alongement par degré est moindre à mesure que la température s’élève. Or, ceci s’explique aisément, si l’on fait attention que les deux dernières conduites qui sont posés à nu sur leurs appuis ou sur des coins de bois, les compriment plus ou moins, et que la difficulté de glisser sur leur surface qui est douée d’un certain degré d’élasticité s’accroît à mesure que l’espace parcouru sur elle est devenu plus grand.

En effet, les fibres des cales de bois qui se trouvent perpendiculaires à la direction du mouvement de la conduite étant poussées dans cette direction, sont amenées à un certain état de courbure, comme autant de petites verges élastiques dont les extrémités seraient fixes, et dont une force extérieure agissant entre ces extrémités tendrait à produire l’inflexion. Or, on sait, que de semblables ressorts présentent d’autant plus de résistance à leur flexion, que leur courbure est déjà plus grande.

Si la ligne de repère qui a été tracée sur les compensateurs au commencement des observations, lorsque la température de l’eau était à ou à degrés, y avait été tracée pendant l’été, l’eau étant à ou degrés de température, il se serait manifesté un effet contraire, c’est-à-dire que les alongements des conduites no 2 et 3 auraient été moindres à mesure que la température se serait abaissée d’un même nombre de degrés, parce que les obstacles au glissement de la conduite auraient