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plan perpendiculaire à l’axe optique. Alors aussi les deux rayons ordinaire et extraordinaire se superposent, quand ils sont dirigés suivant l’axe optique, et se réduisent à un rayon unique qui n’offre plus aucune trace de polarisation.

Lorsque les trois quantités sont inégales, l’ellipsoïde représenté par l’équation (10) peut être coupé suivant des cercles par deux plans diamétraux qui renferment tous deux l’axe moyen. Donc les deux rayons polarisés se superposent lorsque les ondes planes deviennent parallèles à l’un de ces plans. Alors la direction commune des deux rayons est ce qu’on appelle un axe optique. Donc, pour les cristaux dans lesquels l’élacticité de l’éther n’est pas la même en tous sens autour d’un axe, il existe deux axes optiques suivant lesquels se dirigent les rayons qui n’offrent plus aucune trace de polarisation.

Toutes ces conséquences de notre analyse sont conformes à l’expérience, et même, dans des leçons données au collége royal de France, M. Ampère avait déjà remarqué que la construction de l’ellipsoïde représenté par l’équation (10) fournit le moyen de déterminer les vitesses de propagation des ondes planes et des plans de polarisation des rayons lumineux. Seulement ces plans, que l’on croyait perpendiculaires aux directions des vitesses propres des molécules éthérées, renferment au contraire ces mêmes directions.

Nous ajouterons qu’à l’équation (10) on pourrait substituer la suivante

(12)

En effet, les deux sections faites par un même plan dans les deux ellipsoïdes que représentent les équations (10) et (12)