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de l’apercevoir, ainsi que nous l’avons déjà remarque.

En résumant ce qu’on vient de dire, on voit que, les conditions (6) étant supposées rigoureusement remplies, les, sections faites dans la surface des ondes lumineuses par les plans coordonnés, coïncideront exactement avec celles que Fresnel a données. Quant à la surface même, elle sera peu différente de la surface du 4e degré que cet illustre physicien a obtenue, et par conséquent cette dernière est dans la théorie de la lumière ce qu’est le mouvement elliptique des planètes dans le système du monde.

Les excentricités des ellipses suivant lesquelles la surface des ondes se trouve coupée par les plans coordonnés étant généralement fort petites pour les cristaux à un ou à deux axes optiques, il en résulte qu’on peut déterminer avec une grande approximation, dans ces cristaux, les vitesses de propagation des ondes planes, et les plans de polarisation des rayons lumineux à l’aide de la règle que je vais indiquer.

Pour obtenir les vitesses de propagation des ondes planes parallèles à un plan donné et correspondantes aux deux rayons polarisés que transmet un cristal à un ou à deux axes optiques, il suffit de couper l’ellipsoïde que représente l’équation

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par un plan diamétral parallèle au plan donné. La section ainsi obtenue sera une ellipse dont les deux axes seront numériquement égaux aux vitesses de propagation des ondes planes dans les deux rayons. De plus, celui de ces deux rayons dans lequel les ondes planes se propageront avec une