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l’extrémité de cette longueur un plan perpendiculaire à sa direction. Ce plan sera le plan tangent à la surface de l’onde, et par conséquent cette surface sera l’enveloppe de l’espace que traverseront les divers plans qu’on peut construire en opérant comme on vient de le dire. Au reste, on arrive encore aux mêmes conclusions, en suivant une autre méthode que je vais exposer en peu de mots, et que j’ai développée dans mes dernières leçons au collège de France.

Supposons que les valeurs initiales de la variable principale et de ses dérivés prises par rapport au temps ne soient sensibles que pour les points situés à des distances très-petites d’un certain plan mené par l’origine des coordonnées, et dépendent uniquement de ces distances. Cette même variable et ces dérivées ne seront sensibles, au bout du temps que dans le voisinage de l’un des plans parallèles, construits à l’aide de la règle que nous avons précédemment indiquée. Par conséquent, si les vibrations sonores, lumineuses, etc., sont primitivement renfermées dans une onde plane, cette onde, que nous nommerons élémentaire, se divisera en plusieurs autres dont chacune se propagera dans l’espace, en restant parallèle à elle-même, avec une vitesse constante. Mais ces diverses ondes auront des vitesses de propagation différentes. Si maintenant on conçoit qu’au premier instant plusieurs ondes élémentaires soient renfermées dans des plans divers menés par l’origine des coordonnées, mais peu inclinés les uns sur les autres, et que les vibrations sonores, lumineuses, etc., soient assez petites pour rester insensibles dans chaque onde élémentaire prise séparément ; alors, ces vibrations ne pouvant devenir sensibles que par la superposition