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auquel était parvenue, à cette époque éloignée, chacune de ces branches principales de la richesse publique.

L’ensemble des recherches de l’auteur l’a conduit à reconnaître que, comparées au prix du travail, les subsistances étaient, en Italie, sous Dioclétien, moitié plus chères qu’elles ne le sont en France aujourd’hui ; que, comparées à leur valeur un siècle auparavant, elles avaient doublé de prix, et que, selon la nature de chacune, il fallait, pour les acheter, dix à vingt fois autant d’argent qu’il en faut maintenant pour en avoir la même quantité. Une différence si extraordinaire suppose nécessairement une abondance de numéraire prodigieuse et une disproportion funeste entre la quantité des produits naturels et industriels et l’étendue des besoins de la consommation. L’auteur a déduit ce double résultat des témoignages des historiens contemporains, et de ceux de l’édit de Dioclétien. D’après ces vues, l’auteur trace le tableau de l’économie sociale sous le règne de ce prince ; cette discussion le conduit à des conséquences très-remarquables sur l’état politique de l’empire romain.

RAPPORTS.
Rapport de M. Mathieu sur un Mémoire de M. Francœur,
relatif aux mesures anglaises
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M. le professeur Francœur, dont les savants ouvrages ont contribué à répandre les connaissances mathématiques les plus utiles à la société, a présenté à l’Académie des sciences un Mémoire sur les mesures anglaises, et sur leurs rapports avec les nouvelles mesures usitées en France : une commis-