Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/508

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

elle un précipité, si la tension de la pile eût été assez considérable, ce précipité n’aurait pas eu lieu, l’acide sulfurique se serait rendu au pôle positif, et la baryte au pôle négatif. Ce résultat n’aurait été qu’une conséquence de l’expérience dans laquelle le silicate de soude a été décomposé.

Cette lutte des affinités avec la force des courants va être mise en évidence dans l’analyse que je vais donner des phénomènes de décompositions et de recompositions, produits par la réaction des corps sur les parties constituantes des dissolutions, au travers desquelles ils sont transportés par de faibles courans électriques.

§ II.
Cas où le métal qui est au pôle positif concourt, par la réaction de son oxide, à la formation des composés.

Ier Exemple. Un tube de verre de plusieurs centimètres de diamètre, ouvert par ses deux bouts et contenant dans sa partie inférieure de l’argile très-fine, imprégnée d’une dissolution de nitrate de potasse, et dans sa partie supérieure, de l’alcool ordinaire est placé dans un autre tube rempli d’une dissolution de sulfate de cuivre ; puis l’on établit extérieurement la communication entre les deux liquides, au moyen d’un arc composé de deux lames cuivre et plomb soudées bout à bout ; le côté cuivre plongeant dans le sulfate, et le côté plomb dans l’alcool. Le sulfate de cuivre ne tarde pas à être décomposé par suite des effets électriques qui résultent, en grande partie, de l’action de ce sel sur le nitrate de potasse. Le cuivre