Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/444

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus fâcheuse, que nous aurions pu achever d’éclaircir ce point important de la mécanique des gaz, sans augmentation del dépense, et en très-peu de temps ; tandis qu’il faudrait maintenant une dépense considérable et plusieurs mois de travaux pénibles pour reprendre ce sujet où nous l’avons laissé.

Détermination de la force élastique de la vapeur d’eau.

Les expériences précédemment décrites pouvaient servir à faire connaître, par le volume de l’air du manomètre, les pressions correspondantes qui ne dépasseraient pas atmosphères.

Il suffisait donc de faire communiquer une chaudière avec le réservoir du manomètre pour mesurer l’élasticité de la vapeur, avec la même précision que si l’on eût observé immédiatement la colonne de mercure qui lui aurait fait équilibre. On avait même l’avantage, en opérant ainsi, d’éviter les inconvénients déjà signalés des grandes oscillations de la colonne métallique. L’appareil avait été disposé de manière qu’on pût substituer une chaudière à vapeur à la pompe de compression, sans déranger aucune autre pièce.

Mais, après avoir remarqué que la moindre explosion pouvait entraîner l’éboulement des trois voûtes, dont l’état de délabrement faisait craindre même une chute spontanée ; effrayés des conséquences d’un pareil accident, qui aurait pu compromettre les bâtiments environnants, nous nous déterminâmes à faire les expériences, sur la vapeur d’eau, dans une des cours de l’Observatoire. Il fallut donc y transporter le manomètre sans le séparer du réservoir en fonte auquel il était adapté, afin