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prises avec le capitaine Suensson[1]. Les élasticités de l’air ont été mesurées jusqu’à atmosphères, par la longueur de la colonne de mercure à laquelle elles pouvaient faire équilibre, et les volumes se sont trouvés, assez exactement, en raison inverse des pressions correspondantes. Ces physiciens ont même étendu leurs observations jusqu’à 6o atmosphères, en déterminant les pressions par les poids nécessaires pour vaincre la résistance d’une soupape ; mais, nous ne pensons pas que l’on puisse accorder à ce dernier procédé une entière confiance.

Dans le tableau qui précède, on voit les résultats de expériences faites sur la même masse d’air soumise à des pressions comprises entre et atmosphères. La troisième colonne indique les volumes observés, et la quatrième le volume initial multiplié par le rapport inverse des élasticités correspondantes, toutes corrections faites pour ramener les deux termes à la même température.

Si l’on compare les nombres de la 3e et de la 4e colonne, on peut s’assurer que, dans aucun cas, la différence entre le calcul et l’observation ne s’élève à 1/100, qu’elle est pour la plupart de 1/200 environ, et pour quelques-uns presque nulle. On ne remarque pas que ces différences augmentent avec les pressions, comme cela devrait avoir lieu, si elles tenaient à une déviation réelle de la loi que nous cherchons à vérifier.

D’ailleurs, d’après le procédé qu’on est dans l’habitude d’em-

  1. Edinburgh’s Journal of Sciences, t. 4, p. 224. Bulletin universel, t. 5, p. 331.