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se trouvent, par-là, complétement évitées ; mais, afin de décharger les tubes inférieurs du poids de tout le reste de la colonne, on avait disposé au-dessus de chaque virole deux poulies fig. 4, sur lesquelles passaient des cordons attachés par un bout à la virole située immédiatement au-dessous et portant à l’autre extrémité un petit seau de fer-blanc, dans lequel on mettait de la grenaille de plomb, jusqu’à ce que la charge totale fit à-peu-près équilibre au poids de chaque virole et du tube qu’elle portait. Par cette disposition, que l’on voit représentée en perspective, pl. III, fig. 1, les tubes inférieurs n’étaient pas plus comprimés que les supérieurs ; toute la colonne pouvait se mouvoir verticalement d’une seule pièce par le plus léger effort ; ce qui rendait très-faciles les manipulations que l’on pouvait avoir besoin d’exécuter pour la réunir aux autres parties de l’appareil. On voit sur la pl. I, fig. 4, que la première virole était appliquée sur l’un des orifices latéraux d’un vase à trois tubulures. Ce vase en fonte douce, de deux centimètres d’épaisseur, était capable de contenir 100 livres de mercure. Sur l’autre orifice opposé au premier, se trouvait placé le manomètre dont il faut donner une description détaillée, pour que l’on puisse apprécier le degré d’exactitude qu’il comporte dans ses indications.

Le tube manométrique des mêmes dimensions en diamètre et en épaisseur que ceux de la colonne, avait seulement de longueur ; avant de le mettre en place, il avait été gradué avec beaucoup de soin, mais sans pratiquer aucun trait sur sa surface extérieure, parce qu’il devait être sou-