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qu’on était dans l’impossibilité de remplir. On attend que des officiers qui auraient parcouru ces côtes dans les bâtiments d’un faible tirant d’eau, aient recueilli les matériaux qu’exige cette exploration : on publiera alors cette portion des travaux faits à bord de la Bayadère.

Une de ces lacunes vient d’être remplie récemment par ordre de M. Massieu, capitaine de vaisseau, commandant la station d’Afrique. Il a expédié sur une goëlette M. Le Prédour, lieutenant de vaisseau, qui a reconnu et fixé, à l’aide d’observations astronomiques et de montres marines, la position de la côte depuis le cap Naze jusqu’à la rivière de Gambic, intervalle que l’on n’avait pu reconnaître à bord de la Bayadère.

Les ingénieurs hydrographes embarqués sur les bâtiments de S. M. ont répandu parmi les officiers les méthodes adoptées par le dépôt de la marine, et consacrées par l’expérience. Il en est résulté une grande émulation parmi ces derniers, et ils se sont portés avec un zèle digne des plus grands éloges à faire par la suite l’application des connaissances qu’ils avaient acquises pendant leur coopération au travail des ingénieurs hydrographes. Une foule de plans particuliers, de cartes de portions de côtes, ont été envoyés au dépôt de la marine, et ont augmenté ses richesses. Il serait impossible d’énumérer ici tous ces plans, rédigés d’après les travaux particuliers des officiers de marine. On se contentera de citer MM. Lartigue et Le Prédour, lieutenants de vaisseau : le premier nous a procuré la carte d’une portion de la côte du Pérou qui avait été tracée très-imparfaitement par les Espagnols, et un grand nombre de plans de ports situés tant sur cette côte que sur celle du Chili. M. le Prédour, outre la