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blement réduire le volume intérieur de la caisse ; la plupart des gaz devant donner des tons compris dans l’intervalle d’une quinte. Après avoir fait servir encore quelques autres corps à la vérification et à l’établissement définitif de la loi, j’espère pouvoir employer celle-ci à déterminer la chaleur spécifique des autres gaz pour lesquels on ne possède pas d’observations directes. Je dois aussi faire un changement nécessaire à mes appareils, pour rechercher les altérations qui surviennent dans la valeur des coëfficients déterminés dans ce Mémoire, lorsque l’on fait varier la température et la pression. Déja, même, j’ai tenté plusieurs expériences qui avaient pour but de manifester la loi suivant laquelle varient les chaleurs spécifiques, quand la pression subit des variations connues ; mais ces expériences ne sont point encore assez multipliées pour que je puisse compter sur leurs résultats. Ce sera l’objet d’un deuxième Mémoire, où j’examinerai aussi les lois de la chaleur spécifique des gaz composés relativement à leur composition. Les quatre exemples compris dans le tableau s’accordent avec la loi que nous avons annoncée[1] relativement à la capacité des corps composés ; mais on ne peut rien affirmer jusqu’à ce que l’on possède des observations relatives à tous les modes connus de contraction dans la combinaison des gaz élémentaires. Parmi les déductions les plus importantes de la loi précédemment énoncée, j’en citerai seulement une qui exigera cependant encore quelques essais pour être convenablement établie. Si les gaz permanents simples ou composés dégagent la même quantité absolue de chaleur pour une même condensation,

  1. Annales de Chimie et de Physique, t. x, p. 407 et 408.