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devrait produire une élévation de température sensiblement plus grande que celle de l’air, tandis qu’elle est presque deux fois plus faible.

Peut-être trouvera-t-on que le nombre des gaz, sur lequel cette loi se trouve maintenant appuyée, n’est pas suffisant pour lui donner toute la certitude désirable ; mais, indépendamment de ce que la chaleur spécifique à pression constante n’a été déterminée jusqu’ici pour aucun autre gaz que ceux sur lesquels j’ai opéré, je me trouve dans la nécessité de modifier mes appareils, pour expérimenter ter sur d’autres fluides élastiques. Dans mes premiers essais, j’avais été forcé de donner des dimensions considérables ( centimètres de longueur) au tube sonore, et, par suite, à l’enceinte destinée à le contenir, parce qu’il devenait indispensable d’établir, dans des circonstances identiques, une comparaison entre plusieurs gaz, parmi lesquels on ne pouvait manquer de comprendre l’hydrogène. En employant des dimensions plus petites, la plupart des gaz auraient rendu des sons facilement appréciables ; mais le ton du gaz hydrogène aurait pu se trouver si aigu, qu’il n’aurait plus été possible d’en évaluer exactement le nombre de vibrations, d’autant plus que le peu d’intensité qui lui est propre le rend encore moins distinct. Tel est le volume de la boîte qui m’a servi jusqu’à présent, qu’il ne me fallait pas moins de à litres de fluide pour chaque observation ; et, par la nature même du procédé, cette masse ne pouvait servir qu’une fois. La préparation de ces expériences devenait ainsi fort pénible et très-dispendieuse ; mais, maintenant qu’il n’est plus nécessaire de comprendre le gaz hydrogène dans la série des substances à examiner, on peut considéra-