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Il en serait donc des gaz composés comme des gaz simples, et nous serions conduits à cette loi générale remarquable par sa simplicité, savoir : 1o que des volumes égaux de tous les fluides élastiques pris à une même température et sous une même pression, étant comprimés ou dilatés subitement d’une même fraction de leur volume, dégagent ou absorbent la même quantité absolue de chaleur ; 2o que les variations de température qui en résultent sont en raison inverse de leur chaleur spécifique à volume constant.

Je ferai remarquer, en passant, que si les fluides élastiques composés avaient tous une même chaleur spécifique, sous un volume constant, comme le pensent MM. de La Rive et Marcet ; et, si les différences observées par MM. de La Roche et Bérard tenaient à l’inégalité des quantités de chaleur provenant de la diminution de volume qui accompagne le refroidissement d’un fluide élastique soumis à une pression constante, les effets thermométriques, dont nous venons de parler, devraient se présenter dans un ordre inverse de grandeur. Ainsi, par exemple, la compression du gaz oléfiant


    obtenu par la proportion qui donne La capacité de l’acide carbonique serait donc d’un quart plus grande que celle de l’air, lorsque les volumes ne peuvent pas changer. Mais si l’on comparait les capacités des deux mêmes corps sous une pression constante leur rapport se trouverait en ajoutant aux deux termes du précédent ; et si l’on prend encore pour unité la chaleur spécifique de l’air sous une pression constante (en remarquant bien que cette unité n’a plus la même valeur que précédemment, quoiqu’elle se rapporte au même corps), on trouvera la capacité de l’acide carbonique par cette proportion Les autres nombres ont été obtenus de la même manière.