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manière la plus simple et la plus probable de beaucoup, d’interpréter ce résultat, c’est d’admettre que la chaleur spécifique de ces gaz à volume constant est aussi la même, et que tous ces fluides dégagent une même quantité absolue de chaleur pour une condensation égale. Quant aux autres substances gazeuses, on voit que le rapport des deux chaleurs spécifiques devient en général d’autant plus petit, que le gaz auquel appartient ce coëfficient possède une capacité plus grande ; par conséquent, l’élévation de température produite, dans ces divers gaz, par une même condensation, est d’autant plus faible que la chaleur spécifique est plus grande.

On est ainsi conduit à rechercher si ces différences de température ne proviendraient pas uniquement de la différence de capacité des divers fluides. Les rapports qui résulteraient de cette supposition entre les chaleurs spécifiques des quatre gaz composés sur lesquels j’ai opéré, se lisent dans la neuvième colonne du tableau précédent ; et, en calculant, toujours dans la même hypothèse, les chaleurs spécifiques sous une pression constante, on trouve des nombres qui different très-peu de ceux qu’ont obtenus, par des observations directes, Bérard et Laroche, ainsi qu’on peut le voir en confrontant les colonnes 10e et 11e du tableau de la page 183[1].

  1. Si l’inégalité des effets thermométriques produits dans tous les gaz par un même changement brusque de densité, dépendait seulement d’une différence de capacité, les variations de température correspondantes devraient être, en raison inverse, des chaleurs spécifiques à volume constant. Ainsi, par exemple, les variations correspondantes de température éprouvées par l’air et l’acide carbonique étant et le rapport des chaleurs spécifiques de ces deux fluides, à volume invariable, serait