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supposons que, après avoir subi ce changement de température et de volume, la masse soit instantanément réduite à son volume primitif sans éprouver aucune perte de chaleur, l’élévation de température qui se manifestera sera due tout entière à la portion de chaleur correspondant au seul changement de volume, à la quantité de chaleur qu’absorberait la même masse en se dilatant de 1/267, sans changer de température ; et comme la capacité, sous le volume primitif, est prise pour unité, l’excès du premier nombre sur l’unité sera la mesure de l’effet thermométrique produit dans la masse, sous un volume constant, par la chaleur que dégagerait une compression équivalente à 1/267. Le même raisonnement s’applique à tous les autres fluides élastiques, et l’on peut ainsi comparer les élévations de température qui résulteraient, dans tous ces corps, d’une même compression.

On voit que, pour les gaz oxigène, hydrogène et pour l’air, c’est-à-dire pour les gaz simples, le rapport des deux chaleurs spécifiques est, à fort peu près, le même. Comme c’est en élevant au carré les nombres fournis immédiatement par l’observation, que l’on obtient ces coëfficients, on ne fera aucune difficulté d’attribuer aux erreurs de l’expérience les petites différences que l’on y aperçoit.

La fraction qu’ils comprennent pouvant être regardée comme exprimant l’élévation de température produite dans ces fluides par une condensation subite de 1/267 de leur volume à on en conclurait donc que ces gaz, en subissant une même condensation, éprouvent une même élévation de température : or, s’il est reconnu que les gaz élémentaires ont la même chaleur spécifique sous une pression constante[1], la

  1. Annales de Chimie et de Physique, t. x, p. 406.