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encore opposées à la manifestation de la loi du phénomène.

Je ne puis m’empêcher de rappeler, à cette occasion, combien la science est redevable aux physiciens, dont les travaux ont pour objet de porter plus de précision dans la détermination des coëfficients numériques, qui deviennent des éléments théoriques d’un usage journalier. Pour être obtenus avec une exactitude suffisante, et pour conduire à la découverte d’une loi physique, les nombres contenus dans la huitième colonne du tableau précédent nécessitaient la connaissance préalable, 1o de l’intensité de la pesanteur ; 2o du rapport de la densité du mercure à celle de l’air ; 3o des coefficients de dilatation des gaz et du mercure ; 4o du rapport des densités des fluides élastiques ; 5o de la vitesse réelle du son dans l’air ; et 6o enfin, de la durée des vibrations d’une colonne de même longueur de tous les gaz. Une erreur un peu considérable, même sur une seule de ces données, aurait empêché d’apercevoir la relation existante entre les phénomènes qui nous occupent.

Les nombres qui marquent le rapport des deux chaleurs spécifiques sont tous plus grand que l’unité : ce qui doit être, puisque c’est la chaleur spécifique à volume constant que l’on suppose et que la quantité de chaleur nécessaire pour produire une même élévation de température avec dilatation, est toujours plus grande que celle qu’il faudrait pour accomplir la même variation de température sans changement de volume. Ainsi, la chaleur nécessaire pour faire varier d’un degré une certaine masse de gaz, d’air, par exemple, lorsque son volume reste invariable, étant prise pour unité, la chaleur nécessaire pour produire une élévation de 1o dans la même masse, libre de se dilater sous sa pression primitive, serait et son volume augmenté de 1/267. si l’on partait de la température Maintenant,