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M. Givry, ingénieur hydrographe, était embarqué sur la Bayadère, commandée par M. le baron Roussin. C’est lui qui a recueilli tous les matériaux nécessaires à la construction des cartes ; il les a rédigées au Dépôt des cartes et plans de la marine, sous les yeux des chefs de l’établissement. Ce beau travail honore à la fois l’officier sous les ordres duquel les matériaux en ont été recueillis, et l’établissement précieux où il a été définitivement rédigé ; il prouve un soin scrupuleux de faire valoir les opérations des officiers qui se distinguent par des travaux hydrographiques.

M. le baron Roussin, commandant la Bayadère, n’a pas rendu de moins grands services dans une campagne qu’il a faite sur les côtes d’Afrique, avant d’explorer celles du Brésil. Il était accompagné de M. Givry, ingénieur hydrographe, qui a rempli pendant cette campagne les mêmes fonctions que pendant celle du Brésil. Une carte de l’espèce de golfe compris entre le cap Blanc et le cap Vert, où se trouve l’embouchure du Sénégal, est le premier fruit que l’on a retiré de cette campagne. Une seconde carte qui comprend depuis le cap Bojador, situé près des Canaries, jusqu’au cap Blanc, va être incessamment publiée. Une carte du contour extérieur des îles Bisagots, et du canal qui sépare ce groupe d’îles du continent, a été également publiée. La Bayadère n’a pu visiter l’intérieur de cet archipel ; le peu de profondeur des canaux qui séparent les îles exige l’emploi de bateaux qui tirent très-peu d’eau. La même cause a empêché M. le contre-amiral Roussin d’approcher d’une grande partie des côtes situées entre le cap Vert et la rivière de Gambie, et même de voir ces côtes. Il en résulte que, dans la portion de côte qu’il a visitée au-delà du cap Vert, il se trouve des lacunes