Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/404

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans le plan de l’orifice d’un tube que je raccourcissais, à volonté, en y versant du mercure, jusqu’à ce que le ton rendu par le tuyau, et qui était toujours le même que celui de la tige élastique, fût le plus fort possible. Alors, en mesurant la longueur du tube, on pouvait, comme précédemment, en conclure une valeur de la vitesse du son. En faisant ces expériences, on s’aperçoit bientôt de la réalité du résultat auquel M. Poisson a été conduit par sa théorie, savoir : que le même tuyau peut rendre une infinité de sons peu différents les uns des autres ; ou, ce qui est la même chose, que le même son peut être obtenu de tuyaux différents : mais j’ai toujours employé la profondeur correspondant au son le plus intense.

À la température de une verge élastique qui rendait un son de vibrations par seconde, faisait résonner le plus fortement une colonne d’air de de longueur et renfermée dans un tuyau bouché par un bout. En considérant la longueur de cette colonne comme une demi-concamération finale, elle correspondrait à une vitesse de au lieu de — J’ai fait souder un disque de cuivre de centimètres de diamètre à chacune des branches d’un autre diapason ; ce qui a fait descendre le ton d’une tierce et 1/4 de ton : j’ai déterminé le nombre des oscillations correspondant à cette modification de l’instrument, et, en le faisant vibrer à l’orifice d’un tube dont je variais à volonté la profondeur ; j’ai déterminé celle qui donnait le son le plus intense :

Nombre de vibrations
Profondeur du tube
Profondeur d’après la théorie