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remarquable que, dans la même expérience qui donne un résultat moins erronné par l’intervalle de deux nœuds consécutifs, la demi-concamération finale donne toujours, au contraire, un écart plus grand. Tel est le résultat obtenu avec des tuyaux bien proportionnés, c’est-à-dire construits d’après les règles des facteurs d’orgues ; mais c’est le contraire sur le tuyau de la 63e expérience, beaucoup plus allongé, et dont il était difficile d’obtenir le son fondamental ; la plus légère augmentation dans la vitesse du courant le faisant octavier.

On peut conclure de tout ce qui précède, que la valeur absolue de la vitesse du son dans l’air libre ne peut être exactement déduite de la position des surfaces nodales déterminée par le procédé de Daniel Bernoulli, lorsque d’ailleurs la durée des vibrations de la colonne d’air ne laisse aucune incertitude dans sa mesure.

Le nombre que j’ai adopté pour la vitesse à est la moyenne d’un très-grand nombre d’observations directes faites dans l’air libre par divers physiciens. J’ai vérifié, par l’expérience, que le coëfficient représente fidèlement les variations qui dépendent de l’inégalité des températures, du moins entre et centigr. J’ai trouvé, par exemple, que le même tuyau, pour le même mode de division de la colonne d’air, rendait à un son de vibrations par seconde, tandis qu’à le son correspondait seulement à La formule, en partant du premier nombre, indiquait qui ne diffère que d’un millième environ du nombre obtenu par l’observation.

Nous avons déjà rejeté, comme contraire à l’expérience, la supposition que les parois du tuyau influent sur la tem-