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Toutes ces observations s’accordent à donner une vitesse de propagation trop petite ; on voit d’ailleurs que l’erreur est à peu près la même en considérant des tons graves ou des tous aigus. Cette remarque suffit pour écarter l’idée qu’elle pourrait provenir de la chaleur enlevée ou cédée à la colonne fluide par les parois du tuyau ; car, si cet effet était sensible, il le serait davantage sur les tons les plus graves, produits par des vibrations plus lentes, et, partant, exposées plus long-temps à l’influence de la cause retardatrice.

Mais la théorie plus générale et plus conforme aux effets naturels, que M. Poisson a donnée du mouvement de l’air dans les tuyaux de flûte[1], suggérant quelques doutes sur la vraie longueur de la demi-concamération finale, j’ai voulu essayer si, comme cette théorie l’indique, la mesure de l’intervalle entre deux nœuds consécutifs ne conduirait pas à des valeurs plus approchées de la vitesse du son. Le tableau suivant offre les résultats d’une série d’expériences dirigées vers ce but.

  1. Mémoires de l’Académie des sciences ; 1817, p. 303.