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M. Moll, une longue suite d’expériences, qui paraissent avoir été conduites avec beaucoup de soin. On verra, cependant, que par les erreurs dont elles sont affectées, elles ne permettraient, pas plus que les précédentes, de découvrir la loi du phénomène.

La discordance des résultats obtenus par les habiles expérimentateurs que je viens de citer, ne laissait guère d’espoir d’arriver à une solution satisfaisante de la question par l’emploi des mêmes procédés.

On devait soupçonner que ces observations n’étaient pas exactement comparables, soit parce que les gaz n’avaient pas toujours été exempts d’impuretés, soit parce que le mode d’insufflation pouvait, indépendamment de toute autre cause, faire varier la hauteur du ton. Je résolus donc de reconnaître et de vaincre, s’il était possible, les difficultés inhérentes à ce sujet.

D’abord, je voulus savoir quel degré de précision on pouvait attendre de ce genre d’expériences ; pour cela, je fis parler des tuyaux de divers calibres avec de l’air atmosphérique. Ces tuyaux, à embouchure de flûte, réunissant les proportions que l’expérience a fait découvrir comme les meilleures pour obtenir un son plein et difficilement variable, étaient placés horizontalement dans l’air libre, et l’on y faisait passer un courant d’une vitesse constante, à l’aide d’un


    fluida elastica propagati. Trajecti ad Rhenum. John Altheer, in-4o 1819. On trouve un extrait de cet ouvrage dans le tome xv, page 102 de la Bibliothèque universelle. Il n’existe pas dans le commerce, et je n’ai pu me de le procurer que par l’obligeance de M. Hachette, et de M. Quetelet, Bruxelles.