leur spécifique sous une pression constante à la chaleur spécifique sous un volume constant[1]. Ainsi la recherche de ce rapport se réduit à celle des vitesses réelles du son dans les divers fluides élastiques.
Pour tout autre gaz que l’air atmosphérique, on ne peut songer à mesurer directement la vitesse de propagation d’une onde sonore ; il faut évidemment recourir à un moyen indirect. La théorie des instruments à vent en a suggéré un qui a été indiqué et mis, pour la première fois, en pratique par Chladni et Jacquin[2]. Ce moyen consiste à faire parler un même tuyau, à embouchure de flûte, successivement avec tous les fluides élastiques, supposés à la même température, et à déterminer la hauteur du ton donné par chacun d’eux. En admettant que la colonne fluide contenue dans l’instrument éprouve le même mode de subdivision dans tous les cas ; qu’il corresponde, par exemple, à ce que l’on nomme le son fondamental, où le plus grave de tous ceux que la théorie de Bernoulli indique pour le même tuyau, on arrive facilement à connaître la longueur d’une onde et sa durée dans chaque fluide élastique et, par conséquent, la vitesse
- ↑ Soient la hauteur du baromètre, l’intensité de la pesanteur, la densité du gaz, celle du mercure étant prise pour unité ; la température au-dessus de zéro, la vitesse du son d’après l’observation ; et le rapport des deux chaleurs spécifiques sous une pression constante et sous un volume constant, on a :
- ↑ Chladni, Traité d’Accoustique, p. 87 et 274. Paris, 1809.