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Malgré toute l’habileté des observateurs et la perfection des appareils, je ne crois pas que l’on puisse arriver à une approximation suffisante, par un moyen analogue à celui qu’ont employé les physiciens que je viens de citer.

J’ai pensé qu’on y parviendrait plus sûrement en recherchant la vitesse réelle du son dans chaque fluide élastique et en la comparant, conformément à la théorie de M. Laplace, avec celle qu’indiquerait la formule de Newton.

Nous admettrons donc, comme un principe démontré, que le carré du quotient de la vitesse réelle du son dans un fluide élastique quelconque, divisée par la vitesse calculée d’après la formule de Newton, est égal au rapport de la cha-


    condensation de l’oxigène et de quelques gaz brûlés, il ne pourrait conduire même à une approximation grossière des quantités qu’il s’agit de mesurer. Pour s’en convaincre, il suffit de remarquer que la chaleur dégagée par une compression du gaz oxigène qui en doublerait la densité (supposition conforme à l’expérience de M. Despretz) ne ferait pas 1/2 centième de la chaleur produite par la combinaison de ce gaz avec le charbon, c’est-à-dire de la quantité que l’on mesure immédiatement par le mode d’expérimentation qu’il propose ; et si les autres gaz abandonnaient, pour une même réduction de volume, des quantités de chaleur plus petites ou plus grandes d’1/3 ou d’1/4, ces différences ne correspondraient qu’á ou millièmes des nombres donnés par l’observation ; l’observation ; de sorte que la quantité que l’on chercherait à déterminer serait au moins quinze ou vingt fois plus petite que les erreurs inévitables dans ce genre d’expériences. Si M. Despretz a exécuté le projet de recherches qu’il annonce dans le Mémoire cité, je suis persuadé qu’il n’a trouvé aucune différence entre les quantités de chaleur développées par la combinaison de l’oxigène d’une densité simple, puis double, avec le même corps, quel que soit l’état solide ou gazeux du produit de la combustion.