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Enfin, en étendant la même supposition à tous les autres gaz, on pourrait résoudre toutes les questions relatives aux chaleurs spécifiques des divers fluides élastiques, par la seule connaissance du rapport des deux chaleurs spécifiques déterminé pour chacun d’eux, et au moyen d’une seule observation faite sous une pression quelconque. Ces lois sont trop importantes pour que l’on ne cherche pas à les vérifier dans leurs principales conséquences. Lors même que les hypothèses sur lesquelles elles sont fondées ne seraient pas conformes à ce qui existe, la détermination exacte du rapport des deux chaleurs spécifiques, pour chacun des gaz en particulier, n’en demeurerait pas moins une acquisition très-utile pour la science, puisque l’on pourrait alors conclure de la chaleur spécifique à pression constante, la seule que l’on sache mesurer directement, la chaleur spécifique à volume constant, qui intéresse le plus la théorie générale de la chaleur, et, enfin, la quantité de chaleur correspondant pour chaque gaz à une dilatation ou une condensation déterminée[1].


    duit à une conséquence opposée à celle que le même géomètre avait tirée de sa théorie générale (Phil. Magazine, t. i, p. 253.

  1. Les essais ingénieux de M. Dalton (Mém. de Manch., vol. v, p. 525, et New System. of Chem. philos., t. i, p. 127 ) pouvaient bien prouver que les variations thermométriques observées dans un gaz, dont on change brusquement la densité, étaient loin de représenter le changement de température réellement produit dans le fluide élastique ; mais ils n’auraient pu servir à une évaluation suffisamment approchée de la quantité de chaleur correspondant à une condensation déterminée.

    Quant au moyen indiqué par M. Despretz (Ann. de Chim. et de Phys., t. xxxvii, p. 182) comme propre à déterminer la chaleur dégagée par la