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paraison un peu plus pénible. Toutefois si, en partant des autres données de l’expérience rapportées plus haut, on calcule la température qu’aurait dû manifester le gaz, après l’intervalle constant de en supposant que sa chaleur spécifique fût réduite à zéro, par l’effet de la raréfaction, on trouve, au lieu de qui correspond au gaz de centim de pression, or, dans le tableau des observations que nous venons de citer, une diminution de 6 centimètres seulement dans l’élasticité de l’air, entraîne une différence déjà huit fois plus grande ; en sorte que toutes les observations conduiraient à une valeur négative[1] pour la capa-

  1. Appelons l’excès variable de la température de l’enceinte sur celle du matras ; la surface extérieure de ce vase, son pouvoir émissif ou absorbant, son volume, la densité et la chaleur spécifique moyennes ; enfin le temps. Comme il ne s’agit ici que de petites différences de température, on peut, sans erreur sensible, faire usage de la loi de Newton. La vitesse de réchauffement sera, d’après l’énoncé même de cette loi, proportionnelle à l’excès de la température de l’enceinte. exprimant la valeur de cette vitesse, pour 1o d’excès de température, on aura en général Or, il est facile de voir que la constante est directement proportionnelle à la surface et au pouvoir absorbant {puisqu’il s’agit d’une enceinte vide), et qu’elle doit être en raison inverse du poids du corps (le gaz et son enveloppe), et de la capacité du systéme. L’équation devient ainsi ou et, en intégrant, en nommant la valeur de lorsque

    Après un temps l’enveloppe contenant un certain gaz, l’excès de température sera et, après le même temps l’enveloppe renfermant un