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leurs spécifiques. La première condition à remplir, c’est que la quantité de chaleur absorbée ou perdue par l’enveloppe destinée à contenir les corps soumis à l’observation ne soit pas une fraction trop grande de la totalité de la chaleur perdue ou gagnée dans l’expérience ; voilà ce qu’il est presque impossible de réaliser avec les fluides élastiques.

Les premières expériences de MM. de La Rive et Marcet ont été faites dans un ballon de verre de cent. de diamètre et de 1/2 millim., environ, d’épaisseur. Avec ces dimensions, le poids du verre devait être de et celui de l’air à et à de la quantité de chaleur nécessaire pour faire varier la température de l’enveloppe, dans le rapport de avec celle qu’aurait exigée, pour s’élever d’un même nombre de degrés, l’air qu’elle contenait. Pour un autre gaz possédant une capacité de plus grande que celle de l’air, la chaleur correspondante à cette différence de capacité ne ferait que la 1/500 partie de la quantité totale. Comment serait-il possible d’apprécier d’aussi petites fractions. Le refroidissement ou le réchauffement du même nombre de degrés, dans ces deux cas, correspondrait à des temps qui ne différeraient que de tierces sur

Dans les premiers essais, on plongeait subitement, dans un bain d’eau à le ballon successivement rempli de divers gaz sous une même pression et à la température initiale de Le réchauffement produit en et mesuré par l’augmentation même d’élasticité de chaque fluide, s’est trouvé différent pour chacun d’eux ; résultat que les auteurs ont, avec raison, attribué à une différence de conductibilité pour la chaleur.

Déjà, plusieurs fois, les physiciens ont cru reconnaître