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périeure ou par l’extrémité inférieure : aucune de ces circonstances n’est indifférente.

Il paraît que M. Haycraft a fait usage d’un thermomètre à boule ; et il passe entièrement sous silence l’artifice qu’il a dû employer pour évaluer exactement la température moyenne du calorimètre. Le comte de Rumford avait proposé de placer dans l’axe de l’instrument un thermomètre à réservoir cylindrique, d’une longueur égale à la profondeur du premier. J’ai fait voir anciennement que ce moyen pouvait encore occasionner des erreurs assez grandes, et qu’il était bien préférable de mélanger toutes les parties du liquide, afin de leur donner une température uniforme. Ne connaissant, du reste, ni la construction du calorimètre, ni la manière dont l’auteur s’en est servi, il est impossible de prononcer avec certitude sur le genre d’erreur inhérent à ce procédé ; mais, puisque M. Haycraft ne fait mention d’aucune précaution spéciale pour se garantir des effets de l’inégale distribution de la chaleur qui a pu résulter de ce que des gaz différents, eu parcourant un même conduit, perdent plus ou moins promptement leur excès de température, les circonstances étant égales d’ailleurs, il est très-probable que la différence, assez faible, qui existe entre la capacité de l’acide carbonique et celle des gaz simples, aura été masquée, dans ses expériences, par la cause que je viens de signaler.

Quelque temps après, MM. Aug. de La Rive et Marcet publièrent, sur le même sujet, un travail fort étendu[1], et, par un procédé tout autre, parvinrent à la même con-

  1. Annal. de Chim. et de Phys., t. xxxv, p. 5.