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sition concerne seulement les fluides élastiques soumis une pression égale et constante.

Nous ferons d’abord remarquer que l’auteur n’a expérimenté que sur six gaz différents, dont quatre sont simples, et que, des deux autres qui sont l’acide carbonique et le gaz oléfiant, le dernier a constamment indiqué une capacité supérieure. Dėja les résultats de MM. Laroche et Bérard et les remarques que nous avions faites sur l’erreur qui devait affecter spécialement le coefficient relatif au gaz hydrogène[1], rendaient très-probable que les gaz simples ont, sous le même volume, la même chaleur spécifique.

Les expériences de M. Haycraft tendent à confirmer cette proposition ; mais je ne pense pas qu’elles autorisent à y comprendre aussi les gaz composés. L’acide carbonique est le seul corps de cette classe dont la chaleur spécifique n’ait pas excédé celle des gaz simples, et, lors même que le procédé expérimental ne donnerait prise à aucune objection, il ne serait pas permis d’étendre, à tous les autres corps, le résultat d’une observation faite sur un seul. Malheureusement l’omission de tous les détails dans la description des parties essentielles de l’appareil, ne laisse pas la possibilité de lever les doutes que suggère la lecture du Mémoire de M. Haycraft. Il aurait été utile de savoir comment les serpentins étaient disposés dans les calorimètres, si toutes leurs courbures étaient placées dans le même plan horizontal ou vertical, ou si elles avaient la forme de l’hélice qu’on leur donne assez souvent ; de savoir, enfin, si le gaz entrait par la partie su-

  1. Annal. de Chimi. et de Phys., t. x, p. 406