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et Bérard[1], lorsque M. Haycraft, d’abord, et ensuite MM. de La Rive et Marcet sont venus révoquer en doute les résultats des physiciens français, et chercher, par des moyens différents, à établir ce principe : que tous les gaz simples ou composés ont, sous le même volume et à force élastique égale, la même chaleur spécifique.

On doit regretter que le premier n’ait pas décrit ses appareils avec tous les détails nécessaires, pour permettre d’apprécier les causes d’erreur que comporte sa méthode. Les circonstances qui, à une certaine époque, paraissent les plus indifférentes, peuvent acquérir une haute importance, lorsque la science a fait quelques pas de plus.

L’appareil de M. Haycraft[2] ne diffère pas essentiellement de celui que MM. Laroche et Bérard avaient employé. Mais, au lieu de mesurer, comme ceux-ci, l’élévation de température produite, dans le calorimètre, par un certain volume de gaz, M. Haycraft a établi, l’un à côté de l’autre, deux appareils semblables en tout, et il a cherché à constater si, toutes les circonstances étant les mêmes de part et d’autre, des volumes égaux de deux gaz différents cédaient aux deux calorimètres des quantités de chaleur égales ou inégales.

De ces expériences il croit pouvoir déduire cette loi générale : que tous les gaz simples ou composés ont, à volume égal, la même capacité pour la chaleur. Quoique l’auteur ne s’explique point à cet égard, il est évident que sa propo-

  1. Annales de Chimie, t. lxxxv, p. 72 et 113.
  2. Edinburg’s philosoph. Transact., Annales de Chim. et de Phys., t. XXVI, p. 298.