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tandis que cette fonction contient trois quantités, l’amplitude, le module et le paramètre.

Aucun de nous n’a oublié les éloges que M. Legendre a donnés aux travaux de M. Jacobi, en les annonçant à l’Académie à mesure que l’auteur les lui communiquait, ou qu’il les publiait dans les Journaux de M. Schumacher et de M. Crelle. L’importance que M. Legendre y attache est encore prouvée par l’empressement qu’il a mis à publier deux suppléments à son Traité des fonctions elliptiques, où il expose les résultats de ces travaux, avec tous les développements nécessaires et des additions qui lui appartiennent. Le suffrage de M. Legendre en cette matière suffisait seul pour fixer l’opinion des géomètres et la mienne en particulier. L’étude que je viens de faire de l’ouvrage de M. Jacobi, n’a fait que confirmer l’idée que j’avais déjà du mérite de ses découvertes en analyse et de la haute capacité qu’elles supposent. Je partage également et je me plais à rappeler l’opinion émise par un de nos secrétaires, dans le compte rendu de 1828, en annonçant les travaux de M. Jacobi et d’un autre géomètre dont il me reste à parler : « les questions de la philosophie naturelle, dit M. Fourier, qui ont pour but l’étude_mathématique de tous les grands phénomènes, sont aussi un digne et principal objet des méditations des géomètres. On doit désirer que les personnes les plus propres à perfectionner la science du calcul, dirigent leurs travaux vers ces hautes applications, si nécessaires aux progrès de l’intelligence humaine. »

Qu’il me soit permis, avant de terminer ce rapport, d’ajouter encore quelques mots concernant des recherches analogues à celles de M. Jacobi, faites à la même époque par