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(45) Remarquons d’un autre côté que des convois qui cheminent sur un canal ne sont pas toujours composés du même nombre de bateaux ; il faudrait donc pour obtenir de la distribution des sas d’une écluse multiple qu’ils doivent traverser, le plus grand avantage possible, que le nombre de ces sas variât avec celui des bateaux du convoi, ce qui est évidemment impraticable. C’est donc d’après le nombre moyen des bateaux dont on peut supposer les convois formés, qu’il faut déterminer sur un canal le nombre des sas dont une écluse multiple doit être composée pour racheter une pente donnée. Toutes les fois que le nombre de bateaux d’un convoi sera au-dessus ou au-dessous du nombre moyen pour lequel la distribution du corps d’écluse aura été faite, il est évident que la question n’aura encore été résolue qu’approximativement : nous insistons sur ces remarques, afin qu’en appliquant la théorie qui fait l’objet de ce Mémoire, on n’attribue pas à ses résultats plus de rigueur et de précision qu’ils n’en comportent en effet.

(46) Nous allons terminer ce Mémoire en assignant pour un cas particulier les valeurs en argent de l’unité de volume d’eau dépensée, et de l’unité de temps employé au passage d’une écluse ; appliquons par exemple à cette recherche les conditions du canal de Soissons, dont nous avons rédigé le projet.

Ce canal est estimé fr. y compris une somme de fr. pour la valeur des terrains qu’il occupe, on a donc : 1o ci
fr.
Les ouvrages d’art de ce canal sont estimés ci
  
et comme la valeur brute des matériaux employés dans leur construction, n’est guère