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d’un canal de navigation propre à rendre leur système de distribution le plus avantageux possible sous le rapport de la dépense d’eau et de temps nécessaire pour leur manœuvre, doit croître comme la racine cubique de la pente totale qu’elles servent à racheter.

Or, on a vu, dans notre précédent Mémoire, qu’en considérant les écluses sous le rapport des frais de construction de leurs murs de sas, ces frais étaient les moindres possibles lorsque leur chute était égale à la profondeur d’eau des canaux où elles sont établies, c’est-à-dire au plus grand tirant d’eau des bateaux qui y naviguent ; cette hauteur de chute restant par conséquent la même pour deux canaux de même navigation, il est évident que les nombres et des écluses de chacun d’eux doivent être proportionnels à leurs pentes respectives et

Il faut donc satisfaire tout à la fois aux trois conditions d’une moindre dépense de construction pour les écluses d’un canal, et d’une moindre dépense d’eau et de temps pour le parcourir satisfaire simultanément à ces deux équations,

d’où l’on tire

c’est-à-dire que les orifices des pertuis qui servent au remplissage et à l’évacuation des sas, doivent être sur deux canaux de même navigation et de pentes totales différentes proportionnels à ces pentes.